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Un Américain à Squamish
Petit fait très ironique : aucun de mes collègues de travail américains n’avait vu jusqu’ici un aigle à tête blanche en liberté – qui est pourtant l’emblème national américain! Depuis mon déménagement à Vancouver il y a 10 ans, chaque année j’ai fait un pèlerinage à Squamish afin de voir un, ou même plusieurs de ces oiseaux. Squamish se vante d’être la capitale des aigles, comptant le plus gros rassemblement d’aigles en Amérique du Nord (du moins pour la durée du temps des fêtes, c’est-à-dire de décembre à janvier).
Observons les aigles et les vedettes de Hollywood
Aucun pèlerinage ne s’avérait nécessaire pour moi cette année, puisque je demeure à Squamish depuis l’été. Afin de m’intégrer à ma nouvelle communauté, je me suis inscrite au programme "Eagle Watch", qui est organisé par les membres de la communauté et complètement supporté par des bénévoles. Une digue, construite sur les bords de la rivière Squamish, constitue un site parfait pour l’observation… Une journée où les aigles sont au rendez-vous, les visiteurs peuvent en observer jusqu’à 600. Les bénévoles ajustent les lunettes d’approche misent gratuitement à la disponibilité des visiteurs et répondent à leurs questions. Pour ma première expérience dans leur équipe, à titre de naturaliste, j’ai été très impressionnée par le dévouement de cette équipe, des organisateurs ainsi que par l’enthousiasme des visiteurs. Ceux-ci m’ont rappelé à quel point je suis chanceuse de vivre ici. Il y a aussi d’autres raisons de se porter bénévoles à ce programme. L’année dernière, parmi les visiteurs, on a pu voir Cameron Diaz et Justin Timberlake – qui revenaient de leur voyage de ski à Whistler!
Festin de saumon
Les humains viennent à Squamish afin de voir les aigles...mais qu’est-ce qui y attire les aigles ? Eh bien, ils arrivent chaque année pour se régaler des saumons qui remontent la rivière Squamish afin de frayer. Les saumons deviennent alors pour eux des proies très faciles, une manne abondante de nourriture.
Jeunot et adulte mature
À la question qu’on m’a le plus souvent posée durant mes heures de bénévolat sur la digue, « Est-ce que les aigles tout bruns sont les femelles? », la réponse est « Non! ». En fait, les aigles au plumage tout brun sont encore immatures, c’est-à-dire qu’ils ont moins de 4-5 ans. Cette couleur leur sert de camouflage, leur permettant de se confondre à la celle des branches et, ainsi, éviter les prédateurs. De plus, elle signale aux aigles matures que ces jeunes ne sont pas des menaces pour leur territoire. J’ai inclus ici deux vidéos, où vous pouvez voir un aigle immature mangeant du saumon et un aigle mature mangeant du saumon. Pouvez-vous les distinguer l’un de l’autre ?
(Si vous avez de la difficulté à voir ces vidéos, vous pouvez suivre les liens jusqu’à U-Tube en cliquant ici || et ici).
Squamish : La capitale des aigles
J’ai voyagé beaucoup le long de la côte ouest de la Colombie-Britannique pour mes excursions de plongée sous-marine, et j’avoue douter que Squamish soit le lieu du plus gros rassemblement d’aigles en Amérique du Nord. Il me semble bien avoir vu une plus grande densité de ces oiseaux près de Port Hardy, au nord de l’Ile de Vancouver. Cela étant dit, ce n’est pas donné à tout le monde de se rendre à Port Hardy. Alors, c’est problement juste de dire que Squamish est l’endroit le plus accessible où on retrouve le plus gros rassemblement d’aigles à tête blanche en Amérique... N’est-ce pas une chose digne de mention et dont on peut se vanter...
P.S. Tous mes collègues américains ont maintenant eu l’occasion de voir un aigle!
P.P.S. Fière chandelle a ma mère, qui m'a aidé à rédiger ce texte en français (cela fait 15 ans que je n'ai pas écrit en français!!!)
P.P.S.S. Allez visiter ce site, où une caméra en directe est braquée sur un nid d’aigle.
P.P.P.S.S. S.V.P., S.V.P., S.V.P. laissez-moi des commentaires! J’aimerais savoir si je suis la seule personne à lire ce site...:)
lundi 29 janvier 2007
jeudi 25 janvier 2007
A la découverte d'une passion sous-marine
You will find the English version of my blog here.
La Colombie-Britannique: Un coup de coeur!
Après ma graduation, j’ai décidé de m’établir en Colombie-Britannique. Ce ne sont pas les vues époustouflantes de montagnes aux sommets enneigés, la quiétude des forêts brumeuses avec leurs énormes arbres, le mode de vie détendue de la côte ouest, ou la cuisine asiatique alléchante de Vancouver qui m’ont gardé ici. J’ai découvert les joies de la plongée sous-marine il y a de cela bientôt huit ans. La côte ouest de l’Amérique bénéficie de courants marins qui enrichissent les eaux de nourriture et de nombreux animaux. En fait, la quantité d’animaux est parfois si grande qu’on ne peut voir les roches sur lesquelles ils se sont établis.
Ma première expédition sous-marine
La première fois que j’ai fait de la plongée (et par pure coïncidence, c’était près de Squamish, l’endroit où je demeure depuis peu), ce qui m’a le plus frappé , c’était l’impression de visiter une autre planète, où les habitants me semblaient provenir d’au-delà du réel. Comme l’attraction terrestre n’existe quasiment pas dans l’océan, le corps des animaux marins n’a pas été conçu en fonction de ce paramètre. Pareillement, puisque la nourriture et l’air flottent dans l’eau, leurs systèmes respiratoire et digestif sont très différents de ceux des animaux terrestres. En pensant que la plupart des humains n’ont jamais eu l’opportunité d’observer ces animaux dans leur élément naturel, que la plupart des gens ne se doutent pas de ce qui existe juste en dessous de la surface de l’océan, et même que nos visites sous-marines n’étaient pas possibles jusqu’à très récemment (avant le développement de la technologie SCUBA), je me suis sentie très privilégiée d’avoir eu cette expérience.
Mon addiction : La SCUBA-manie
C’est ainsi que j’ai eu la piqûre de la plongée sous-marine, et ce fut le point de départ d’un périple qui a abouti, 8 ans plus tard, à la publication de mon chapitre sur la vie marine de la région dans un livre sur l’écologie du parc Stanley à Vancouver.
Les chimistes sous-marins
Vous avez sûrement déjà entendu dire qu’une des raisons pour laquelle la jungle tropicale de l’Amazonie devrait être préservée est qu’il se peut qu’un animal ou une plante qui vive dans cet environnement détienne la clé pour guérir le cancer. On pourrait se référer à ce même argument pour défendre la préservation des animaux de l’océan. Les limaces de mer et les éponges sont de véritables chimistes : ils sécrètent des produits chimiques qui n’existent nulle part ailleurs, afin d’éloigner les prédateurs potentiels. Ces produits chimiques pourraient avoir des qualités thérapeutiques.
Combattre le cancer et autres maladies
Mon amie étudie présentement cette possibilité. Sa thèse doctorale consiste à ramasser des animaux marins, à en extraire les produits chimiques et les appliquer sur des cellules cancéreuses (vous trouverez un lien à son laboratoire de recherche ici). Elle recherche un produit qui empêchera la croissance des cellules cancéreuses. J’espère qu’elle fera bientôt une grande découverte, puisque la plupart des gens de ma famille succombent éventuellement au cancer :)!
Une autre raison pour la protection de l’environnement
J’encourage la préservation de nos océans pour la simple raison que les animaux qui y vivent sont superbes et ont le droit d’exister. Mais pour ceux qui sont plus pragmatiques et qui ont besoin de valeurs concrètes afin de justifier la préservation des océans, rappelez-vous que le médicament pour guérir votre future maladie pourrait provenir de l’océan…
La Colombie-Britannique: Un coup de coeur!
Après ma graduation, j’ai décidé de m’établir en Colombie-Britannique. Ce ne sont pas les vues époustouflantes de montagnes aux sommets enneigés, la quiétude des forêts brumeuses avec leurs énormes arbres, le mode de vie détendue de la côte ouest, ou la cuisine asiatique alléchante de Vancouver qui m’ont gardé ici. J’ai découvert les joies de la plongée sous-marine il y a de cela bientôt huit ans. La côte ouest de l’Amérique bénéficie de courants marins qui enrichissent les eaux de nourriture et de nombreux animaux. En fait, la quantité d’animaux est parfois si grande qu’on ne peut voir les roches sur lesquelles ils se sont établis.
Ma première expédition sous-marine
La première fois que j’ai fait de la plongée (et par pure coïncidence, c’était près de Squamish, l’endroit où je demeure depuis peu), ce qui m’a le plus frappé , c’était l’impression de visiter une autre planète, où les habitants me semblaient provenir d’au-delà du réel. Comme l’attraction terrestre n’existe quasiment pas dans l’océan, le corps des animaux marins n’a pas été conçu en fonction de ce paramètre. Pareillement, puisque la nourriture et l’air flottent dans l’eau, leurs systèmes respiratoire et digestif sont très différents de ceux des animaux terrestres. En pensant que la plupart des humains n’ont jamais eu l’opportunité d’observer ces animaux dans leur élément naturel, que la plupart des gens ne se doutent pas de ce qui existe juste en dessous de la surface de l’océan, et même que nos visites sous-marines n’étaient pas possibles jusqu’à très récemment (avant le développement de la technologie SCUBA), je me suis sentie très privilégiée d’avoir eu cette expérience.
Mon addiction : La SCUBA-manie
C’est ainsi que j’ai eu la piqûre de la plongée sous-marine, et ce fut le point de départ d’un périple qui a abouti, 8 ans plus tard, à la publication de mon chapitre sur la vie marine de la région dans un livre sur l’écologie du parc Stanley à Vancouver.
Les chimistes sous-marins
Vous avez sûrement déjà entendu dire qu’une des raisons pour laquelle la jungle tropicale de l’Amazonie devrait être préservée est qu’il se peut qu’un animal ou une plante qui vive dans cet environnement détienne la clé pour guérir le cancer. On pourrait se référer à ce même argument pour défendre la préservation des animaux de l’océan. Les limaces de mer et les éponges sont de véritables chimistes : ils sécrètent des produits chimiques qui n’existent nulle part ailleurs, afin d’éloigner les prédateurs potentiels. Ces produits chimiques pourraient avoir des qualités thérapeutiques.
Combattre le cancer et autres maladies
Mon amie étudie présentement cette possibilité. Sa thèse doctorale consiste à ramasser des animaux marins, à en extraire les produits chimiques et les appliquer sur des cellules cancéreuses (vous trouverez un lien à son laboratoire de recherche ici). Elle recherche un produit qui empêchera la croissance des cellules cancéreuses. J’espère qu’elle fera bientôt une grande découverte, puisque la plupart des gens de ma famille succombent éventuellement au cancer :)!
Une autre raison pour la protection de l’environnement
J’encourage la préservation de nos océans pour la simple raison que les animaux qui y vivent sont superbes et ont le droit d’exister. Mais pour ceux qui sont plus pragmatiques et qui ont besoin de valeurs concrètes afin de justifier la préservation des océans, rappelez-vous que le médicament pour guérir votre future maladie pourrait provenir de l’océan…
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